la lune perçait dans le ciel, essayant, en vain, de se frayer un chemin parmi la masse épaisse de nuages. l'air était doux, comme une belle soirée d'été qui s'achève sous les étoiles. tu te tenais derrière elle tout en lui tenant l'épaule d'une main, pour la guider, et de l'autre, tu lui cachais les yeux, histoire que la surprise soit réelle jusqu'au bout. t'avais trouvé cet endroit il y a peu, un nid, un repère secret, un havre de paix niché dans les vieilles rues de la ville, loin de l’agitement et du bourdonnement de la vie, loin de tout. et t'avais décidé qu'il serait alors votre endroit, là où vous vous retrouverez, parfois, quand la vie vous perdra. c'était un simple coin entre quatre murs, entouré par quelques arbres et garni de vieilles herbes mortes. dans un des murs, il y avait un trou dans lequel passait les rayons du soleil, le matin, et alors les ombres se reflètent sur la pierre, dessinant des formes géométriques assez singulières. tu souris, et, doucement, enlève ta main de ses yeux. nous y voilà.