Tes parents avaient encore dit non pour que tu sortes. Comme tout les soirs ou presque. Et toi, t’avais encore, désobéis. Comme tout les soirs ou presque. T’étais sortie, en douce, rejoindre Zacarias. Le truc, c’est que t’avais fermé ta fenêtre accidentellement, ce qui voulais dire que tu pourrais pas rentrer chez toi ce soir, et que tu devrais dormir chez ton "meilleur ami" ce soir encore. Un mal pour un bien à vrai dire. Vous étiez allés sur la plage. Il faisait vachement chaud en se moment, t’avais même était dans la mer un peu. Après, vous aviez trainé avec Lottie, Lilly, Elias et Marvin, jusqu’à ce que tout le monde se sépare pour rentrer chez soit, et que tu soit obligée de dire à Zacarias que ce soir encore, il devrait te supporter. « Zaaac? » Tu lui as fait les yeux doux, comme toujours, parce que tu savais qu’il accepterait. « Dis, j’peut dormir chez toi? J’crois que j’ai refermé la fenêtre sans le faire exprès tout à l’heure… » Faut dire que t’es maladroite. Mais tant pis. Parce qu’au moins, tu resteras avec Zac, toute la nuit. t’adore ces moments privilégiés que vous passez ensemble. À parler, jusque tard dans la nuit, à compter les étoiles par la fenêtre, à l’admirer pendant des heures. Félicitation Charlies Alvez, t’es amoureuse. Ouais, tu le sait déjà, et ouais, tu lui a déjà dit, mais c’est comme si il avait décidé d’oublier que tu lui as dit. C’est pas juste. C’est pas juste pour toi.

La routine, ta routine. Tout à l'heure tu es allé cherché Charlie, comme presque tout les soirs. Tu l'attends là où elle doit atterrir. Comme à son habitude, elle n'a pas tardé à débarquer. Un sourire se dessine directement sur ton visage, c'est ton petit rayon de soleil, même en pleine nuit. Vous vous êtes baladés sur la plage, discutant de tout et de rien, comme d'habitude. C'est ce que t'aimes bien avec tes amis, c'est que vous avez toujours quelque chose à dire et même quand ce n'est pas le cas, les silences ne sont pas pesants. Et c'est particulièrement le cas avec Charlie. Puis comme toujours, vous avez fini la soirée avec toute la dream team. C'est comme ça que tu passes tes meilleures soirées. Avec tes amis. Tu ne sais pas comment tu ferais sans eux.

Vous avez bu et fumé, comme à votre habitude. Toi, t'es particulièrement gay, c'est l'effet qu'à l'alcool sur toi. Puis il a fallut rentrer chacun de son côté. T'allais ramené Charlie chez elle, jusqu'à ce qu'elle prenne sa voix mielleuse. Quand elle fait ça, tu sais très bien que c'est parce qu'elle a quelque chose à te demander. Et bien entendu, c'est tombé. Elle te demande si elle peut dormir chez toi. Tu ne peux pas t'empêcher de lâcher un petit rire. Le pire c'est que tu la connais bien la petite. « T'es sûre que tu l'as pas fais exprès princesse ? » dis-tu rieur. Elle sait très bien que tu ne vas pas la laisser dormir sous les ponts. A la limite, elle n'a même pas besoin de poser la question. Enfin, c'est plus pour la forme qu'autre chose. « Je te vois bien dormir sur les docs, j'ai un carton bien confortable si tu veux à te prêter » tu te remets à rire « Les princesses ça ne dort pas à la belle étoile, même si je n'ai pas l'armure, je serais ton chevalier ce soir » tu bombes le torse d'orgueil. Tu changes de chemin, plus besoin de retourner dans le quartier de Charlie. Direction chez toi.

Tu tenais même pas droit de toute façon. Il t’aurais pas laissée dans la rue, comme ça, alors que t’avait fermé la fenêtre, et un peu bu. Il te demande si c’était voulu, si tu l’as fait exprès, de fermer la fenêtre. En même temps, il te connais, il comprendrait si c’était le cas. Parce que t’as trop envie de rester avec lui. « Alors là p’tit canard, je te jure que j’en ai pas fait exprès! » Il rigole. Il a tellement un joli rire, t’adores l’entendre. Toi aussi t’as envie derire, tellement ça frise le ridicule ce que tu dis. "P"tit canard". Il a quatre ans de plus que toi, et aussi une tête de plus, mais tu l’appelle quand même "p’tit canard". T’es bizarre Charlie, t’es trop bizarre. Tu commence à rire plus fort. « T’oserais laisser ta princesse dormir sous un carton? Vilain canard ouais! » En même temps, tu sais qu’il dis juste ça pour déconner. Il te laisserai jamais seule, surtout la nuit, comme ça. Il le dit lui même, il sera ton prince charmant. Tu pouffes un peu. « J’préfère ça! Et puis de toute façon, les armures, c’est lourd, moche, et pas sexy, qu’est ce que j’irai faire avec un gars en armure hein? » Vous recommencez à marcher. Tu te sens tellement libre, c’est incroyable. Tu enlèves tes chaussures et décides de marcher, pieds nu, en tenant ta planche. Tu sans chaque irrégularité du béton sous tes pieds, mais t’adores ça. L’impression de ne plus avoir de loi, de règles, d’interdictions. Juste toi, Zacaria, la nuit, les étoiles, et une route. Vous êtes libres.

C'est clair que tu ne laissera pas Charlie dormir dehors, ça risquerai de te rendre malade de la savoir seule en plein milieu de la nuit. Certain te diront que tu la couves trop, mais tu t'en fiches. Les princesses ça ne dort pas dehors. Le surnom qu'elle te donnes te fais sourire. Tu te demandes bien où elle va les chercher. Elle te dis qu'elle ne l'a pas fait exprès. Tu la crois. Elle n'a pas de raison de mentir, même si elle l'avait fait exprès le résultat aurait été le même. Tu l'aurais ramené chez toi. Tu te vois mal aller taper chez les Alvez pour leur dire que leur fille est enfermée dehors, alors qu'elle est sensé dormir tranquillement dans sa chambre. Mauvaise idée. Tu la menaces de la faire dormir dehors « Fais gaffe petite, un jour je pourrais vraiment te laisser dehors, juste pour que tu apprennes à faire attention »

Vous reprenez la route pour chez toi, plus besoin de discuter, le sujet est clos. Charlie passera une nouvelle fois la nuit chez toi, ce n'est pas comme si c'était la première fois. Si elle n'avait pas été aussi jeune, t'aurais pu lui proposer de venir crécher chez toi, comme tu l'avais fait avec Lottie avant qu'elle ne disparaisse chez Marvin. Mais l'éternel problème avec Charlie, c'est qu'elle est trop jeune. Tu chasses cette idée de ton esprit quand elle te parle d'armure. Un petit sourire malicieux se dessine sur ton visage alors que tu lui lances « Et qu'est-ce que tu ferais avec un gars sans armure, hein ? »

Tu danse presque sur place. Si tu continues, tu vas tomber, pieds nus, sur le béton. Tant pis. Tu bouges quand même. Tu peut pas rester en place sans bouger, t’es trop heureuse. Tu sais même pas pourquoi t’es heureuse à vrai dire. Est-ce que c’est juste parce que tu  te sens libre, ou est-ce aussi grâce à Zacaria? « T’oserais pas. Tu serais pas capable de me laisser dehors, parce que je pleurerais, et si je pleure, tu seras obligé de me consoler. Et tu sais autant que moi que j’ai raison! » Tu chantonnes presque ta réponses. Tu le connais trop bien. Si tu te mettais à chialer, il pourrait pas resister. Il viendrait te prendre dans ses bras pour te calmer comme le ferait un frère. Vous êtes aussi proches que des frères et soeurs. C’est ça la vérité. Pourtant, c’est différent. Il y a quelque chose. T’attends qu’une seule chose: qu’il comprenne que tu l’aimes vraiment, et que lui aussi, t’aime. « Ça dépends qui est sans armure tu vois. Si c’est marvin, je le laisse à poil devant la maison de Lily, juste pour rigoler. Si c’est toi, je te force à a te rhabiller espèce de pédophile! » Tu éclates de rire. Ton rire est si aérien, qu’il se perd dans les nuages. tu continues d’avancer presque en sautillant. Tu rêve qu’un jours, tu puisse sauter assez haut pour toucher les nuages. Mais le problème, quand on monte, ou qu’on saute, par exemple, c’est qu’on tombe, et la chute n’est que plus douloureuse si on monte trop haut.

T'aimes bien te balader la nuit, tu trouves que ça offre une nouvelle perspective de la vie. La nuit, tout parait plus cool, moins prise de tête. Puis en plus de ça, Charlie est avec toi, alors comment ne pas voir la vie du bon côté ? Tu n'aimes pas voir ton verre à moitié vide, tu préfères largement le voir à moitié plein, c'est beaucoup plus drôle. Elle n'a pas tord, jamais tu ne pourrais la laisser pleurer. Ce serait plus fort que toi. « Ce n'est pas une raison pour en profiter. » Ouais, parce que tu connais bien Charlie et tu sais que c'est une sale gosse qui serait capable de profiter de ta faiblesse pour arriver à ses fins, pas forcément consciemment, mais quand même.

Les maisons défilent et tu t'approches tranquillement de chez toi. Elle répond à ta question et ça te fais sourire. T'imagines bien Marvin totalement nu devant chez Lily, ça te fais rire. Tu reprend un air faussement sérieux quand elle te traite de pédophile. Tu viens la soulever et la chatouiller « Mais tu as accepté mes bonbons petite fille » dis-tu en te mettant à rire. Elle c'est une sale gosse, toi t'es un pédophile, vous vous êtes plutôt bien trouvé finalement.  

Tu souris encore. Bien sur que si, c’est une raison d’en profiter. Même si, évidemment, elle ferait jamais exprès de pleurer pour rien, parce que au fond, ça le blesserai, lui, de voir sa princesse pleurer. Il te soulève en te chatouillant, et toi, tu peut pas t’empêcher de rire de la situation. T’as pris l’habitude de le traiter de pédophiles pour rire, parce que tu sais que l’un des trucs qui le gêne le plus, c’est votre différence d’âge. « N’importe quoi, c’est toi le bonbon ouais ! » Tu ris de plus belle en essayant de te débattre. Vous faites beaucoup de bruit, dans la rue, à rire comme ça, alors qu’il est tard et qu’il y a surement beaucoup d’autres gens qui dorment, vu l’heure qu’il est. Tu t’attends presque à voire une mégère ouvrir sa fenêtre pour vous dire de vous taire. « Puis c’est pas juste, moi tu peut m’avoir trop facilement, juste avec des bonbons, on peut pas dire pareil de toi! » Tu continues de glousser, si bien que t’as presque du mal à articuler chacun des mots qui s’échappent de ta bouche. T’as encore une voix aigüe de gamine, même si u fond, tu sais que t’es plus une enfant. T’es plus mure que les autres, comme si t’étais une adulte piégée dans un corps d’enfant, et ça, les autres, ils le voient pas.

Tu t'amuses à la chatouiller alors qu'elle te dis que c'est toi le bonbon, tu ris de plus belle, ton esprit mal tourné oblige.  « Et je suis quel genre de bonbon à ton avis ? » dis-tu avec un faux air lubrique. Faut bien que tu la taquine un peu, c'est bien plus drôle comme ça.

T'arrêtes de la chatouiller, parce que tu ne veux pas qu'elle devienne toute rouge non plus. Tu la gardes un peu dans tes bras, parce que l'air de rien, t'aimes bien l'avoir contre toi. C'est ta petite princesse après tout. Elle te dis que vous n'avez pas les mêmes armes. Tu hausses les épaules alors que tu la repose sur le sol. T'es encore de super bonne humeur, l'alcool faisant toujours son effet. « C'est peut-être parce que tu n'as pas encore trouvé le bon bonbon princesse. » ta réponse est simple. Tu sais très bien à quoi elle fait référence, mais tu sais aussi que tu ne peux pas lui offrir ce qu'elle veut. T'es trop vieux pour elle. Ce n'est pas une bonne chose. « J'sais même pas si ma mère est chez moi en fait... » c'est tellement vrai ce truc, tu fais ta vie, ta mère fait la sienne, t'as beau t'inquiéter pour elle, elle, elle s'en fiche, elle n'ira pas te prévenir si elle ne rentre pas pendant deux, trois jours. Tu te perds dans tes pensées un instant, t'éloignant un peu de Charlie. Bordel, que ça a tendance à te faire bader de penser que ta mère n'en a rien à foutre de ta tronche.

Tu ris encore plus. C’est comme ça. Peu importe ce qu’il dit, il trouve le moyen de te faire marrer. Juste comme ça, en balançant trois mots, il arrive à te faire rire. « Toi, t’es un malabar, parce que bon sang, t’es collant! » T’as beau dire, t’aime le fait qu’il soit aussi collant. Il se décide enfin et te relâcher, alors que t’es rouge comme une tomate, et essoufflée au possible. Tu prends ta respiration, en marchand, pieds nus. Tu ramasses ton skate et tes chaussures qui sont tombés pendant qu’il te chatouillait, et vous recommencez à marcher. T’essaie d’ignorer sa réponse, mais voilà, t’y arrives pas. « Je sais quel bonbon il faut que je trouve. Un malabar, par exemple, parce que c’est hyper bon! » Tu sais très bien qu’il comprendras que tu parles de lui, mais il essaiera surement de ne rien dire, parce que si vous en reparlez, tu serais capable de pleurer, et il veut pas te voir pleurer.

Il fait une remarque sur sa mère. Tu ne l’a pas vue beaucoup de fois, parce que généralement, lorsque tu dors chez Zac, quand vous arrivez, elle dort déjà, ou alors elle est pas là. Il a soudain l’ai absent. Tu peut pas t’empêcher de t’inquiéter pour lui. Parce qu’il rit toujours, qu’il a toujours le sourire, et que si il ne l’a pas, alors ça veut dire que quelque chose cloche. « Zac? Zac, ça va? » Le truc, c’est que t’es trop volatile, trop enfantine pour réussir à réagir correctement quand quelqu’un a pas l’air bien. T’as eenvie de lui remonter le moral, mais tu sais même pas comment l’approcher. Parce que t’as peur de le rendre plus mal. Alors tu prends juste sa main, pour lui faire comprendre que t’es là pour lui. Et pendant un instant, tu redevient Charlie, sa meilleure amie, et non pas Charlie, la gamine de quinze ans amoureuse de lui.

Toi un malabar ? Tu te voyais plus comme un carambar, rempli de vannes pourries. Mais bon. Tu fais mine d'y réfléchir un instant « Je me vois mal à être tout rose, ce serait étrange. » tu la laisse reprendre sa liberté. Tu veux pas être trop collant non plus, même si t'aimes bien cette proximité. Puis le sujet devient sensible, même si ça ne reste que des sous entendus. Tu vois très bien là où elle veut te mener et tu veux faire tout ton possible pour ne pas y arriver. Tu ne veux pas lui faire mal et tu sais très bien que tu risque de le faire si vous venez à ne plus vous cacher derrière des images. « Ouais, mais comme tu l'as dis les malabars c'est collants et en plus de ça, ça peut vite devenir écœurant » tu lui fais subtilement comprendre que tu n'es pas bon pour elle, que même si ce n'est pas ton intention tu risque de lui faire mal.

Puis bien entendu, tu finis par parler de ta mère. Au départ c'est anodin, mais avec l'alcool t'as les idées moins claires. Alors tu te mets à bader parce que tu te rend compte que finalement ta mère, elle s'en fou un peu de toi. Tu restes silencieux un instant, assez pour alarmer Charlie qui te demande si ça va. Tu lâches un rire sans joie, c'est qu'elle est mignonne la petite quand elle s'inquiète pour toi. Tu sens la chaleur de sa main se glisser dans la sienne. Tu retrouves doucement ton sourire alors que tes doigts se resserrent autour des siens. « Tout va bien, comme toujours, tu le sais maintenant, non ? » Tu vois ta maison au loin, vous êtes bientôt arrivés. Tant mieux, t'as envie de te poser. T'arrives devant chez toi et tu fouilles dans ta poche pour chercher tes clés. « Tu m'crois si je te dis que j'ai oublié mes clés ? »

Tu rigoles tellement que t’en a du mal à respirer. Lui? Tout rose? C’est vrai que ce serait marrant. Tu sais qu’au fond, tout ce qu’il veut, c’est que tu sois heureuse, alors tu comprends, quand il te dit qu’il peut être écoeurant. Il veut juste que tu ne souffres pas. Pourtant, dans tout les cas, tu vas souffrir. Parce que plus il te repousseras, et plus ce sera du pour toi, mais si finalement il change d’avis, tu souffriras quand même. Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.

Tu profites de la chaleur de vos mains jointes. Même si il rigole, tu sait que c’est pas un rire naturel. Ce rire, c’est le genre de rire qu’il fait quand il veut te dire "ça va aller charlie, j’veut pas que tu t’inquiètes pour moi, princesse". et tu t’inquiètes quand même. Tu reconnais les maisons de la rue, vous êtes bientôt arrivés. T’essaie de marcher plus lentement, parce que tu sais que quand il sera devant la porte, il lâchera ta main. Et, même si t’as essayé de retarder ce moment, vous êtes finalement devant la porte quand il t’annonce que… Non, il a pas les clefs. « Zac, j’espère sincèrement que tu me fais une blague, parce que je me vois mal passer ma nuit dehors. » On a beau être à Lisbonne, les nuits sont froides, et du commence à frissonner, comme pour lui prouver que tu peut pas te permettre de passer une nuit à la belle étoile, même avec lui.

Charlie c'est ta princesse, ta meilleure amie, ta petite soeur et t'es prêt à toutes les folies pour elle. C'est dangereux pour toi, parfois, mais tu t'en fiches. Rien ne compte vraiment pour toi, sauf tes amis. Et Charlie, elle est spéciale. T'as oublié tes clés. Que tu peux être con parfois. Comment t'as fais pour zapper ça. Tu te mord la lèvre, gêné. Bon, tu vas devoir trouver une solution. Tu vois Charlie frisonner. T'enlèves ta veste et vient la passer sur ses épaules. « Je vais trouver une solution » dis-tu en réfléchissant à ce que tu peux faire. Ta mère n'est certainement pas là et puis même si elle était là t'es pas sûre qu'elle puisse t'entendre et venir t'ouvrir. Puis, si elle voit Charlie elle risque de se demander ce que tu fais à ramener chez toi une gamine. « J'ai laissé la fenêtre de ma chambre ouverte » ouais, sauf que ta fenêtre, elle est dans les combles, c'est mieux pour regarder les étoiles. Faut réussir à monter jusque là. T'as pas la chance de Charlie à avoir un garage sous sa fenêtre.

Tu prend ton courage à deux mains et regarde la façade. Comment tu vas t'y prendre? Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour les beaux yeux de la petite. « Attend moi-là, je viens t'ouvrir »  Tu regardes autour de toi, y a personne. Tu vas t'accrocher à la gouttière et commence à escalader la façade de ta maison. Ce n'est pas comme si tu étais alcoolisé et qu'on était en pleine nuit. Tu montes, assurant tes prises. Vaux mieux pas que tu tombes, tu risques de te faire mal. C'est que le sol est dur à Lisbonne. Tu t'accroches à la fenêtre de la chambre de ta mère et heureusement pour toi, elle aussi la laissé ouverte, t'aura pas à remonté encore un étage. Tu te glisse par l'ouverture et manque de t'écraser de l'autre côté. Rien que ça. Elle n'est pas là. Et tu te dépêche de descendre pour aller ouvrir à Charlie qui doit toujours t'attendre « Alors tu vois princesse, un vrai chevalier »

Tu le regardes monter sur le mur, et grimper comme un écureuil jusqu’à une fenêtre. T’hésites entre te moquer de lui, parce qu’il est un peu bourré, et t’inquiéter, parce que t’as trop peur qu’il tombe. À partir du moment ou il est entré, tu flippes, parce que t’es toute seule dans la rue, et que t’as peur. T’as qu’une seule peur, c’est que tu sois plus seule dans la rue, mais que quelqu’un arrive.

Finalement, la porte s’ouvre et tu t’engouffres en vitesse à l’intérieur, parce que t’as peur et froid. T’es toujours plus rassurée quand Zacarias est là. « Ouais. Enfin pendant que tu grimpais, tu ressemblais plus à un écureuil bourré qu’à un chevalier! » Tu poses tes chaussures, ton skate et ton sac à dos au sol. T’es pas fatiguée, mais t’es quand même là. T’a surtout envie de penser à autre chose que tes sentiments pour lui à l’instant. « T’as à boire, l’écureuil-canard-chevalier? » De l’eau, du jus de fruit, de la bière, de la vodka, de la tequila… Tu pourrais boire tout et n’importe quoi. D’habite quand vous rentrez, vous allez juste dormir, mais là, t’es pas fatiguée. Du coup, t’hésite aussi à fumer, parce que tu sais pas si la mère de Zacarias serait d’accord avec le fait qu’une gamine de quinze ans fume dans sa maison, alors tu restes interdite, debout, dans l’entrée, devant la porte, comme si c’était la première fois que tu venais ici, alors que tu connais la maison par coeur.

Quand tu vas raconter à Marvin que tu as grimpé le long de ta façade, ça risque de bien le faire rire. Ca t'apprendra à oublier tes clés. C'est clair que ça ne t'arriveras plus. Non, tu ne te feras pas avoir deux fois. T'as fais entrer Charlie, tu ne voulais pas la laisser seule dehors, quoique ton quartier ce n'est pas le plus dangereux de la ville, mais bon on ne sait jamais. Tu refermes la porte derrière elle et ranges tes affaires. Tu grimaces quand elle te parle d'écureuil « T’es jamais contente ma parole. J'ai escaladé tout ça pour que tu puisses te chauffer les miches et tu te moques. La prochaine fois tu dormiras sur un carton, pour sûr. » tu fais mine de bouder alors que tu lui tourne le dos. En vrai, tu t'en fiches un peu. Les noms d'animaux tu ne les comptes plus tellement t'en as. Tu n'es plus à ça prêt, mais bon c'est juste pour la forme quoi.

Puis elle te demande si t'as à boire. Bien entendu. On est civilisé chez les Soares quand même. Tu lui fais signe de te suivre dans la cuisine « Ça boit quoi les mioches à cette heure-là? » demande-tu taquin alors que tu sors deux canettes de soda « C'est bon ça ? » tu refermes le frigo et tu quittes la cuisine pour monter jusqu'à ta chambre. Tu vas t'installer dans ton lit, comme à ton habitude, sortant ton paquet de cigarettes dans ta poche pour en allumer une « T’es à la traîne toi ce soir »

Il pourras toujours faire semblant de bouder, tu sais qu’il est pas sérieux au fond. T’attrapes la canette et bois une gorgée du délicieux mélange. C’est trop bon. T’avais la gorge sèche. T’as tout le temps la gorge sèche, à cause de la clope. Quand tu vois qu’il s’est barré dans sa chambre, tu t’empresses de grimper jusqu’au dernier étage pour le rejoindre, et allumer une cigarette à ton tour. « C’est normal. Les enfant de mon âges dorment à l’heure qu’il est, alors je suis pas le rythme. Et puis p’t’être ça m’essouffle, de monter des escaliers! » En même temps, tu peut t’en prendre qu’à toi. C’est ton problème si tu fumes.

Tu tires une lattes sur la cigarette, avant de t’assoir en tailleurs sur le lit. Tu commences à jouer avec ton téléphone, mais tes doigts ont un mal de chien a aller au bon endroit. T’alternes entre prendre une bouffée de clope, et boire une gorgée de soda. Finalement, tu poses la canette, et t’allonges. Tu fumes en regardant le plafond. Tu te sens en sécurité. Même ce silence te donne l’impression que vous êtes libres, et que t’es protégée. « Tu sais quoi? Je crois que je donnerais tout ce qui est en ma possession pour que cette nuit ne s'arrête jamais. Ouais, j'en serais capable. » Tu le penses. Tu le penses vraiment. Et alors, les yeux toujours tournés vers le plafond, tu tires une énième latte sur ta cigarette, avant de fermer les yeux pour profiter de cette instant, qui est si cher à tes yeux.

T'es enfin chez toi, dans ton domaine, ta forteresse impénétrable. Tu te sens bien ici et Charlie ne tarde pas à venir te rejoindre. Ce n'est pas la première fois qu'elle franchis cette porte. Elle en a plutôt l'habitude même. Faut dire que toutes les fois où elle n'est pas en état de rentrer chez elle, elle atterris chez toi et en deux ans, y en a eu des occasions.  Elle te dit qu'elle devrait déjà dormir. Tu regardes l'heure. C'est vrai qu'elle devrait déjà être dans les bras de Morphée là. « Faut aller te coucher princesse. Je dormirais dans le canapé s'il faut » dis-tu en désignant le clic-clac qui se trouve de l'autre côté de la pièce. T'as pas envie de l'indisposer de ta présence.

Tu regardes le plafond. Alors que Charlie vient s'installer à côté de toi. Elle est assise et tu peux voir son visage s'illuminer avec l'écran de son téléphone « Qui est-ce que tu envoie des messages à cette heure-là ? Tu ne peux pas t'arrêter deux secondes. » De ton côté, t'as aucune idée de où est ton téléphone et tu t'en fiches totalement, tu t'en inquiéteras demain. Elle finit pas s'étendre à tes côtés. Elle te dis qu'elle serait prête à donner tout ce qu'elle a pour que ça dure toujours. Tu souris et te retourne, pour pouvoir l'observer. Tu ne dis rien au début, tu te contentes juste de la regarder, les yeux clos. C'est qu'elle est mignonne la Charlie avec son visage d'ange. Parfois t'as l'impression d'être un monstre de la trouver belle. Un vrai pédophile, mais c'est plus fort que toi. « Profites de l'instant présent Charlie, c'est déjà ça de gagner. Puis on finirai par s'ennuyer à toujours faire la même chose » tu reviens te mettre sur le dos, tu l'as assez regardé comme ça, tu la connais déjà par coeur en plus de ça, à quoi bon ? « Tu serais prête à abandonner tout les autres pour rester avec moi ? » la question t'échappes, tu n'as pas le temps de réfléchir que c'est déjà sorti de ta bouche

T’es plus une enfant, tu le sais, alors tant pis, non tu dormiras pas, même si il est déjà tard. « Gniah, gniah, gniah! » Tu lui tires la langue. Comme à chaque fois qu’il te fait une mauvaise blague. « On verras ou on dort quand j’aurais besoin de dormir, hm? » Parce que même si il se passe rien entre vous, tu préfères rester à ses côtés pour la nuit.

Tu lâches enfin ton téléphone. T’envoie pas de sms, tu joues à des jeux, c’est pas pareil. « J’envoie pas de sms! » Mais rien que pour lui faire plaisir, ton téléphone, tu le lâches. T’irais au bout du monde pour lui. Tu restes allongées longtemps sans parler à regarder le plafond. Assez longtemps pour que ta cigarette s’éteigne. Il finit par briser ce silence. Tu t’ennuieras jamais à ses côtés. Parce qu’il trouverait le moyen de te faire rire. Tu cherches quelque chose à répondre, mais rien de vient. Alors tu restes allongée, tu sens qu’il s’allonge aussi à tes côtés. T’as le coeur qui palpite quand il te demande si tu ferais ça. Abandonner les autres pour lui. Tu te relève à moitié pour te tourner vers son visage. « Ouais. J’en serais capable. J’pourrais tout lâcher, te suivre à l’autre bout de l’univers si tu me le demandais. J’en serais totalement capable. » T’es totalement sincère à vrai dire. Tu te rallonges et tu laisses tes bras tomber des deux côtés de ton corps. T’es à trois centimètres de lui, mais t’oses pas le toucher. "Pitié, faites que ce moment ne s’arrête jamais. " Voilà ce que tu penses. Tu veut pas que ça s’arrête.

Charlie, c'est un peu une météorite dans ta vie, tu le sais très bien. Elle a débarqué un jour, de tu ne sais où, explosant tout autour de toi, bouleversant toute ta vie. Mais tu ne vas pas t'en plaindre. Au moins avec elle tu te sens utile. Tu te sens obligé de la protéger. A vrai dire, toute la bande se sent obligé de la protégé, c'est un peu votre petite sœur à tous, mais elle et toi, vous avez un lien particulier, quelque chose sur lequel tu ne peux pas mettre de mots, peut-être que tu veux pas en mettre finalement. Les mots ça compliquent tout. « Oui chef » répond-tu moqueur quand elle te dis que vous verrez où tu dors une fois qu'elle voudra dormir. Toi, tu t'en fiches un peu de où tu vas allé dormir. Tu peux même dormir sur le sol ou pas dormir du tout, ça t'es égal. T'es pas un gars compliqué. T'es un peu comme l'ours dans ce Disney à la con là, il t'en faut peu pour être heureux.

Tu l'entend râler sur le fait qu'elle n'envoi pas de sms. Ouais, bon elle fait mumuse avec son téléphone, c'est du pareil au même. La conversation dévie à nouveau, elle ne fait que ça de toute façon, c'est plus fort que vous. La question fuit tes lèvres et sa réponse te tire un sourire attendrit. C'est que ces mots te touchent. Tu sais très bien à quel point elle tient à votre dream team, presque autant que toi, alors pour elle, se dire qu'elle peut les abandonner c'est beaucoup. Tu la regarde un instant, tes doigts venant effleurer sa joue avant qu'elle ne revienne s'allonger sur le dos. « Mais tu sais que je ne te demanderais jamais une chose pareille... » tu n'irai pas lui demander de faire un tel choix, se serait égoïste.

Votre bande, elle est incroyable. T’as trouvé une nouvelle famille, une nouvelle mère, un nouveaux père, des nouveaux frères et soeurs, mais pourtant, pour toi, Zacaria, c’est pas un membre de votre "famille". Pas parce qu’il est pas de la bande, ou qu’il est pas important, mais parce que tu l’aimes, et que tu te verrais mal être amoureuse de ton frère. Si il te demandait de faire ce sacrifice, d’abandonner cette famille, ouais, tu le ferais.

Il effleure ta joue. Le contact de sa main sur ta peau te fait tressaillir. Si tu pouvais, si t’avais le courage, tu prendrais sa main et tu la lâcherais plus jamais. « Je sais que tu me demanderais jamais un truc pareil. Mais même si tu me le demandais, je serait capable de tout plaquer pour toi. » Tu finis par trouver le courage d’attraper sa main, et te promettre de ne pas la lâcher. Il est bien trop important pour toi. « Et si moi je te le demandais, d’abandonner le reste du monde pour moi, tu le ferais? » T’as presque peur de la réponse à vrai dire. Parce que si il disait non, ça te fendrait le coeur.

Ce genre de conversation ça peut vite mal tourner, mais tu ne peux pas toujours les éviter, à un moment ou un autre, il est bon de parler des sentiments. Du moins c'est ce qu'on t'as dis. Toi tes sentiments, tu préfères les garder pour  toi, au moins ça ne blesse personne. Sauf que là, Charlie se dévoile et tu sais très bien que tu ne vas pas pouvoir rester muet, sinon tu vas la vexer et ce n'est pas ce que tu veux. Elle t'affirmes qu'elle serait prête à tout quitter pour te suivre. Elle est mignonne. Puis comme on pouvait s'y attendre, elle te retourne la question. Tu ne répond pas tout de suite, tu réfléchis. Tu serais prêt à tout quitter pour elle ? Tu lâches un petit rire, bien entendu, pourquoi tu  te poses encore la question. Tu peux voir du coin de l’œil l’anxiété sur son visage. Elle n'a aucune idée de ta réponse, pourtant elle devrait finir par te connaître maintenant. « Je viens d'escalader ma façade pour tes beaux princesse, à ton avis, tu crois que je serais capable de tout quitter si tu me le demandais ? » tu plonges ton regard dans le sien, alors qu'inconsciemment ton pouce caresse le dos de la main de Charlie. Elle est bête sa question quand on y pense. Tu lui as prouvé à plusieurs reprises que t'étais prêt à tout pour elle.

Question con, réponse con. Tu la connais la réponse en plus. Oui. Tu sais qu’il ferait tout. Tu l’entends rire avant qu’il réponde. C’est pas faut. Si ça avait été marvin, il aurait surement dit "Bon, mec, on dort dehors!". Mais là, c’était charlie. Il avait escaladé la façade de sa maison juste pour pas qu’elle ses les gèles dehors. « J’sais pas. Si ça se trouve, t’aurais pu dire non. » Tu sais que c’est faux. Mais t’as trop peur de le perdre. Son pouce caresse le dos de ta main. T’as l’impression que ta mains est minuscule à côté de ses grands doigts. Tu te rapproches de lui que pour coller ta tête à son épaule. Cette intense devrait durer une éternité, mais toutes les bonnes choses viennent à une fin, tu le sais. « C’est tellement bizarre ce qu’il se passe entre nous. J’arrive même pas à cerner si on est juste meilleurs amis, ou si il y a quelque chose de plus. » Tu te tais, dans la peur de dire des bêtises. Même si à chaque fois que vous abordez le sujet, ça devient tendu, tu peut pas t’empêcher d’en parler. T’as des sentiments pour lui, t’y peut rien, c’est comme ça. Tu refermes tes yeux pour te laisser bercer par le silence et ses mots.

C'est la première fois que t'es aussi dévoué à une personne. Non, parce qu'en temps normal t'es quelqu'un de loyal. Tes amis peuvent compter sur toi, que ce soit Lottie, Marvin, Lily ou Elias, ils savent tous que tu seras là pour eux, mais avec Charlie c'est différent. Bien entendu tu seras là pour elle, mais l'histoire n'est pas la même. Charlie c'est ta petite protégée, celle que tu veux rendre heureuse à tout prix. C'est bizarre dit comme ça, mais c'est un peu ça. « Si ça se trouve j'aurais aussi pu te dire que je ne viens pas de cette planète... n'importe quoi » des fois elle en sort des conneries Charlie, mais tu ne lui en veut pas, t'en sors des belles toi aussi.

Tu sens le poids de sa tête contre ton épaule, tu ne bouge pas, tu la laisse s'installer. Tu fermes légèrement les yeux. Tu commences à fatiguer. Elle te dis qu'elle ne sait pas trop ce que vous êtes, meilleurs amis ou bien plus. Tu respires calmement « Pourquoi tu cherches toujours à mettre des mots sur tout Charlie ? Pourquoi, pour une fois tu n'essayerais pas de te laisser couler ? T'es pas bien là ? Ce n'est pas ça le plus important, de se sentir bien. » Certain diront que t'essaye de noyer l'affaire, ce n'est pas tout à fait faux. Tu ne veux pas gâcher ce bon moment avec des mots inutiles. Qu'est-ce que ça peut faire les étiquettes à ce moment-là ?

Ça t’étonnerais même pas si il te disais qu’il était un alien. Ouais, bon, ce serait trop bizarre en fait, mais tu l’imagines bien sortir une connerie pareil. Tout les deux, vous êtes comme ça. Vous balancez des conneries pas possibles approximativement tout le temps, alors ça surprends plus personne.

Tu profite de la sensation de son épaule comme un oreiller. Ton prince charmant. Tu veut pas lâcher sa main. Tu veut pas que tout s’arrête. Tu veut pas t’endormir, et te réveiller demain matin en te disant que tu dois aller au lycée. Il te réponds alors que tu devrais pas t’en occuper. C’est facile pour lui de dire ça, tout ce qu’il veut, c’est que t’oublies ce sujet de discussion. « Zac, j’suis une fille, j’suis obligée de mettre sur tout. J’suis bien à tes côtés, mais je suis obligée de réfléchir à propos de ce qui m’entoure. Et en l’occurrence, actuellement, c’est toi qui m’entoure. » Tu reste, allongée, comme ça, a ses côtés. C’est ça la liberté. Être avec la personne la plus importe à tes yeux, et ne plus avoir de limite, de lois, de restrictions, rien. Juste vous deux. Vous deux contre le monde entier.

Bien entendu qu'elle n'allait pas lâcher l'affaire aussi facilement, c'est mal la connaître de croire le contraire. T'aurais bien aimé qu'elle passe à autre chose, mais ça aurait été trop facile. Tu ne peux pas l'assommer non plus, donc t'es bien obligé de discuter de ça avec elle. T'es bloqué, au pied du mur. Faut assumer bonhomme. Elle te dis que c'est une fille, qu'elle ne peut pas passer outre comme ça.   « Voilà pourquoi je suis bien content d'être un homme. C'est pourtant simple de ne pas chercher compliqué » toujours devoir se poser des questions, ça doit être ennuyeux. Dans ton esprit il n'y a que le skate. Le reste tu t'en fiches et tu n'as pas envie de te compliqué la vie plus que ça. Ta main sers la sienne   « Me force pas à revenir là-dessus princesse, vie le moment présent avec moi. Dis-toi que c'est peut-être le dernier » vivre chaque instant comme si c'était le dernier, c'est ton credo, c'est ce qui te permet de tout vivre pleinement. Quand tu te dis que tout peut s'arrêter d'un moment à un autre, ça te force à en profiter beaucoup plus.   « Moi je sais qui tu es, t'es ma princesse et ça me vas très bien, je n'ai pas besoin d'en savoir plus. »

Ça t’étonnerais même pas si il te disais qu’il était un alien. Ouais, bon, ce serait trop bizarre en Il continue à esquiver le sujet. T’as l’habitude maintenant. T’es convaincue, au fond de ti qu’il dit ça juste parce qu’il a jamais vraiment pensé à la question, et qu’il n’est sur de rien. Du moins, t’espère que c’est ça, parce que si c’est pas le cas, alors c’est juste que t’es son amie. Même les gars réfléchissent. Il a beau dire, t’es sure que sa tête est pas aussi vide qu’une pastèque. « Simple? Mmh, désolée, ce mots là, j’connais pas. » Tu souris dans l’obscurité. Tu sais pas si il verra ton sourire, pourtant tu souris quand même. Il essaie encore d’enterrer le sujet. Tu comprends pas pourquoi il fait ça. Si il te disait juste "Charlie bon sang ne penses plus jamais à ça", eh bah t’y penserais plus. « Me dis pas de me dire qu’il faut que je vive l’instant présent comme si c’était le dernier, parce que ça me déprime. T’imagines si c’était vrai et qu’un jour, pouf, on était séparés à jamais? » Tu sais Charlie, y’a vraiment des fois ou tu devrais te taire. Tu restes collée à lui, la tête sur son épaule, ta main dans la sienne. C’est vrai qu’il faut profiter de l’instant présent. La preuve, c’est que si tu pouvais ne garder qu’un seul souvenir de votre amitié, ce serait surement celui là.« T’es vraiment adorable, p’tit canard. » C’est le seul qui te donne l’impression que t’es importante. Le seul qui essaie de te faire sentir vivante. Le seul pour qui tu compte vraiment. T’es sa princesse, chanceuse, de quoi tu te plains?