LE CERVEAU Tu m'écoutes là? Oh, putain, tu m'écoutes? Non, tu n'écoutes pas, tu n'as pas envie, ça ne présente pas un intérêt suffisant pour ton petit cerveau capricieux. On te l'a dit et répété, toute ton adolescence. Tu foires ta vie. Mais c'est pas nouveau. Depuis que ta mère a baissé la culotte, t'as tout foiré. T'aurais pas dû exister, t'étais une erreur, depuis le début, depuis ta conception, t'étais une mauvaise surprise. La gifle qu'il vient de te mettre, c'est aussi une surprise. Tu soupires de fatigue, ou de paresse, tu ne sais pas trop. Tu n'as pas assez d'énergie pour lui hurler dessus, lui demander de se calmer, d'arrêter. Non. Tu te contentes de caresser ta joue. Il paraît que lorsqu'on a mal, le cerveau pense que le toucher compense la douleur. Quel imbécile ce cerveau. Lorsqu'on a mal au cœur, on ne peut pas le toucher, non? LE CŒUR Tu vas m'écouter petit con. Tu vas redoubler, et tu vas t'acharner au travail. Si tu n'as pas ton bac l'année prochaine, t'es fini. Estime-toi déjà bien content que je te considère comme mon fils, même si t'es un putain de raté. C'est toi le raté. Tu préfères te voir comme un fils de raté, comme ça, tu n'es pas directement responsable de ton échec. Ton père est un de ces imbéciles d'hommes d'affaires qui aime laisser paraître que sa vie est bien rangée. Attaché-case en cuir, chemise bleue pastel toujours bien repassée, cravate rouge nouée par la gentille femme qui attend patiemment à la maison, la table mise, le poulet qui sort du four. Oh, oui. Monsieur Dalmais s'est toujours considéré comme l'exemple même de l'homme "moyen". Qui aurait su que l'homme moyen avait un attaché-case trop petit pour contenir son ego, une chemise qui puait le rhum hors de la machine à laver, une gentille femme beaucoup trop gentille pour se permettre d'exister, une gentille femme sur qui on tape, sur qui on gueule, sur qui on s'acharne, une table sur laquelle trône les bouteilles vides, et le poulet qu'il ne mange jamais? Toi, petit empereur, témoin de l'ignominie de papa, petite chose qu'on malmène comme un poupon dégoûtant, toi tu savais déjà ce qu'était la connerie humaine. Tu l'avais devant toi, depuis toujours, t'étais élevé près de la connerie, dans la connerie, par la connerie. L’ÂME Maman est malade. Personne te rassure, personne en a envie. Tous veulent te laisser seul, face à toi même. Tant pis. Tu feras sans. T'es grand maintenant, à 10 ans, on a pas le temps de pleurer et de s'occuper de ses problèmes, n'est-ce pas? Trop encombré à jouer à la guerre, à jouer aux gendarmes et aux voleurs, à jouer au chat et à la souris, à jouer à la balle aux prisonniers, trop encombré à être un enfant normal. Tu joues à contre-cœur, tu ne trouves pas ça réjouissant de courir après la souris, ni de faire mine de tuer tes amis. Y a déjà là une notion de bien et de mal. T'as souvent joué le mauvais rôle, le chat, le voleur, le perdant, le prisonnier. Ça te colle à la peau à l'époque, faut dire, les copains te crient souvent Toi tu fais l'méchant, moi j'fais l'gentil. S'il-te-plaît, en plus tu fais toujours le gentil, on change non? . Tu te contentes d'acquiescer, de dire que oui, t'as bien raison. Tu t'écrases, tu fais semblant d'effrayer les autres. Personne n'a envie de jouer ce rôle-là, personne n'a envie de jouer le rôle du méchant. Toi non plus, t'as pas envie, mais tu veux faire plaisir. Qui aurait pu croire que jouer au méchant pouvait faire plaisir. Ce que le monde est contradictoire, penses-tu, à 10 piges. LES SENTIMENTS Je joue le méchant, et tu joues la gentille. C'était pas ça le deal, hm? Mais c'est quoi ton problème Napoléon. Qu'est-ce que tu cherches à accomplir. T'essayes de te prouver quelque chose ? Par exemple, que t'es pas si fragile et impuissant qu'il n'y parait? Donc, c'est pour ça que tu te venges sur elle, n'est-ce pas? Tu te donnes cette mauvaise allure, juste pour te venger. Regarde-la pourtant. On dirait toi, en plus vulnérable encore. Une petite chose, un petit colibri léger. Qu'est-ce qui te prend nom d'un chien Napoléon? Que t'a-t-elle fait? Oh, si, ça y est, tu te souviens. Elle t'aime. Elle t'aime pour ce que tu es. C'est dégueulasse, t'as pas l'habitude, t'as l'impression que ça dégouline de partout: l'Amour. Ca te donne envie de vomir, ça te donne mal à la tête, ça te rend dingue, ça te rend fou, c'est dégoûtant, écœurant, ça te réduit à néant. C'était pas prévu tout ça. T'étais censé rester la petite chose toute fragile que tu étais dès tout petit. Mais elle est arrivée, et au lieu de te ramollir encore plus le cœur, t'as pris ça comme une aide. T'es devenu un petit monstre, mais juste avec elle, pas avec les autres. Faut dire que ça aide d'être un connard. LE MONSTRE C'est de ta faute. J'espère que tu t'en souviendras toute ta vie. Louise n'est plus. De là-haut, tu dois la dégoûter. Sans doute la seule qui s'est autorisée à t'aimer comme il le fallait. Le petit ange ne pouvait plus endurer ta monstruosité. Le petit ange a pris peur, peur d'autant aimer en étant malmenée. C'est presque comme si tu l'avais tué, Napoléon. Tu l'as tué à coups d'amour. Elle est partie de son plein gré, a pris un train direction le paradis. T'étais pas là pour la retenir, parce que tu n'es qu'un con, et que ça n'est pas nouveau. Mais elle est partie, sans te prévenir, sans te dire C'est terminé, petit cœur. Tu as bien changé Napoléon. Ça me fait peur. Je n'aime pas avoir peur. Alors je m'en vais, c'est décidé, je préfère devenir un vrai ange, plutôt que de continuer à t'aimer autant.. Dans ta tête, c'est devenu un peu flou. LE CERVEAU Tu m'écoutes là? Oh, putain, tu m'écoutes? Non, tu n'écoutes pas, tu n'as pas envie, ça ne présente pas un intérêt suffisant pour ton petit cerveau capricieux. Tu es trop rongé par le regret pour réellement écouter. Tu n'oses plus rien dire. Tu as peur de redevenir cette chose qui tue. Tu préfères encaisser désormais. Tu préfère redevenir l'éternel enfant. L'enfant qui a tué, l'enfant qui a aimé, l'enfant qui a joué. Mais tout de toi, tout, ton cerveau, ton cœur, ton âme, tes sentiments, tout est imprégné de Louise.

Maintenant que ton superkid est crée, que ta fiche est validée, tu vas pouvoir faire tout ce que tu veux. Mais avant, pour te guider, voici quelques liens utiles :
Pour faire évoluer ton personnage, il te faudra des liens, alors n'hésite pas à aller voir par ici pour créer ta propre fiche et aller voir celles des autres. Tu auras peut-être besoin d'un logement, et d'un emploi, dont tu pourras faire ta demande là. Si tu as d'autres demandes, des suggestions, c'est pas très loin, juste ici. N'oublie pas de demander à archiver un sujet s'il est terminé, là.
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Enfin, il n'y a pas que le RP, tu peux aussi flooder à volonté, parler de ta dernière série préférée, ou nous montrer tes oeuvres d'art, cours donc par là !

Et surtout, bon jeu parmi nous !