Le téléphone a sonné, je ai tout d’abord regardé l’objet qui vibrait, comme si sa vie en dépendait, sur la table. Et puis, finalement je l’ai approché de mon oreille, et j’ai répondu. Personne n’a rien dit, ni lui, ni moi n’avons osé dire quoi que ce soit, pendant cinq bonnes minutes. Personne n’a osé détruire ce silence, en parlant ou en raccrochant. C’était calme et reposant, étonnant dans cet, étrange, relation. Il n’y avait pas de gêne, rien de bizarre, juste un silence téléphonique. Et puis il a parlait. J’ai enfin entendu sa voix, son accent, son petit quelque chose. Mon cœur s’est serré, déjà qu’il battait la chamade depuis que son prénom s’était affiché sur l’écran, maintenant je ne l’entendais plus. Où es-tu, mon cœur ? - Ça va ? C’était d’une banalité affligeante. Je lui en voulais presque de me lancer ça comme si j’étais l’une de ses putes. Il s’en fout, de savoir si je vais bien. Alors, je l’ai laissé se noyer dans un autre silence. J’voulais qu’il souffre de mon silence, comme je souffre du sien. Mais j’pouvais pas rester indéfiniment silencieuse, alors j’ai répondu. Après deux minutes j’lui ai demandé : - T’en a vraiment quelque chose à faire ? Et puis ça était à lui de mettre de la distance entre nos voix, comme si les kilomètres ne suffisaient pas, fallait aussi que le temps s’immisce entre nous. Deux minutes. - Ça fait du bien d’entendre ta voix. A cet instant, je l’ai aimé. De tout mon cœur. Honnêtement, j’ai failli exploser, j’aurais pu me transformer en un millier de morceau de moi, juste pour lui. Mais j’l’ai pas fait, parce que ça se fait pas. Pourtant, j’ai été heureuse. J’aurais pu exploser de bonheur. Pour la simple raison qu’il m’a offert ce que je cherche à longueur de journée, à longueur de temps, juste un peu d’attention. Regarde qui est là, c’est elle. C’est tout ce que je veux. Pendant un court instant, j’ai eu l’impression d’exister. Je le déteste, vingt heures sur vingt-quatre, six jours sur sept. Je le déteste tout le temps, à chaque fois qu’il me laisse en double appel, lorsque je ne sais pas ce qu’il fait et que je m’en fous, lorsqu’il me laisse croire que je n’existe plus. Et puis, il décide de se réintéreser à moi, au petit poisson rouge dans son bocal. Il tapote contre la vitre, et moi, et moi, je m’agite. Je saute de joie, j’existe, j’existe. Je suis réelle ! Une vraie petite fille. Je suis en joie. Et puis il m’oublie, je bulle dans l’eau tiède. Je le déteste. Le problème, c’est que je l’aime autant que je le déteste. Et je me déteste d’aimer le détester. Notre relation, c’est lui en train de pointer un flingue contre ma tempe. Notre relation, c’est moi en train de sourire parce que, à ce moment-là, je suis la seule chose qu’il a sous les yeux. J’aimerais être une anguille et filer entre ses doigts, mais j’suis une anémone qui a besoin de son poisson rouge.
et voici ma deuxième participation. j'adore les concours d'écriture, enfin j'adore tellement écrire, j'aime tellement pouvoir lancer l'histoire de quelqu'un en quelques lignes. ici c'est un couple, ou peut-être pas. j'adore laisser planer un mystère sur mes personnes, pas de noms, pas de prénoms, on sait juste le minimum et quelques fois c'est mieux comme ça. j'pense que le tête c'est l'amour pimenté de haine, parce que je pense qu'il faut de la haine pour aimer. 1314. et ça donne toujours un truc en plus, ça met de l'action, je le dirais jamais assez. j'aime les trucs qui sont presque voués à l'échec, les trucs difficiles, les maudits, en faites. j'ai eu l'idée de ce texte en penser à moi, j'suis peut-être dans cette situation, j'l'ai peut-être étais, il n'empêche qu'en essayant de m'endormir j'ai écris ces mots. je les ai trouvé beau et j'espère que vous aussi vous aimerez ce pauvre poisson rouge.
pleins d'amour.
Kate M. Lancaster
INSCRIT(E) LE : 27/06/2014 MESSAGES : 113 AVATAR : La sublimissime Barbara Palvin *-* PSEUDO/PRENOM : Lysouille - Mysalys / Lys
Sujet: Re: judd vinheiro Sam 26 Juil - 13:40
*-*
J'aime ce poisson rouge, j'aime cette conversation. Bien que parsemé de petites fautes, ton texte garde son charme, son mystère, son amour mélangé de haine.
Nan franchement, bravo, c'est juste beau, y'a rien à dire, faut juste lire.
Alexy Vinheiro
INSCRIT(E) LE : 23/06/2014 MESSAGES : 523 AVATAR : RUBY M. PSEUDO/PRENOM : NAZACK (IVANA)
Sujet: Re: judd vinheiro Mer 30 Juil - 14:02
vous avez un de ces talents, waou je fais passer en za, c'est sublime ce que t'as écris
certainement qu'y'a des fautes, j'ai pas l'habitude du je, et j'ai du mal, mais j'voulais changer de il, de tu, de tout ça. j'voulais me mettre en danger, justement.