POPPIE & NYMPHEA

taste yourself off of me

C’était l’été, et ça se ressentait sur le chiffre d’affaire de la boutique. Les gens étaient chaud, bouillant, excités, ils avaient envie de nouvelles sensations et n’hésitaient pas à venir dans la boutique pour faire le plein de petits jouets qui pourraient leur faire atteindre l’apothéose voulu. Tant mieux, au moins ça nous permettait de faire rentrer un peu plus d’argent ce mois-ci alors je n’allais pas me plaindre. Même si j’étais un peu fatiguée, j’essayais de tenir et de ne pas m’endormir sur la chaise. Il n’y avait pas de clients depuis bien bon une heure, et autant dire que l’ennuie m’endormait profondément. Si je m’écoutais, je me laisserai tomber au sol pour dormir. Me secouant un peu, je me levais titubant au premier pas, avant de bailler franchement et m’étirer pour évacuer ma fatigue. Chose faite, je filais à l’arrière-boutique avant de prendre un carton pour remplir un peu les rayons. Pas qu’il y ait eu grande foule aujourd’hui, mais ça me permettrait un peu de ne pas m’endormir. Rangeant un peu aussi les allées je soupirais en passant un coup de chiffons sur certains articles qui prenaient un peu la poussière. Attrapant un fouet, je m’amusais à le faire claquer dans l’air avant d’entendre la porte en haut s’ouvrir. Ou du moins, la clochette accrochée à celle-ci me dire que quelqu’un venait. Amen, j’allais enfin pouvoir discuter ou passer un moment sans m’ennuyer tout simplement. Me tournant un peu pour voir les escaliers de là ou j’étais, je vis une femme grande, brune entrer dans la boutique. Oh, la petite coquine. M’enfin, on voyait bien plus des femmes de toute façon que des hommes. La laissant seule pour le moment, je continuais de ranger un peu l’étagère dont je m’occupais. Après plusieurs minutes, j’attrapais la cravache et un sextoy au choix, ne faisant pas trop attention à vrai dire, avant de la rejoindre. J’aimais taquiner les gens, en général, les timides, ça les décoincés un peu. Arrivant sans un bruit dos à elle, je me collais contre son dos avant de taper faiblement sa cuisse de la cravache avant de me pencher vers son oreille. « Alors mademoiselle la coquine, on a besoin d’un conseil ou deux ? » Dis-je d’une voix un peu taquine, voir même terriblement provocatrice. Me détachant d’elle, je m’appuyais contre l’étagère à ma droite avant de pencher la tête pour l’observer longuement. Elle était belle. Sa chevelure brune et longue, ses yeux noisette, son nez fin et ses lèvres finement pulpeuses. Oui cette fille était tout de même belle. « Qu’est-ce que tu recherches comme sensation ? » Demandai-je sans la quitter du regard.