Ses doigts glissent le long de ta peau, un frisson parcoure ton échine. Cette sensation, tu l'apprécies pas réellement, tu fais semblant. Comme toujours. T'as pas le choix, t'es obligée de faire ça. Ça te répugnes. Ça te dégoutes. Mais la vie en a décidé ainsi. Pas le choix, pas le choix. Sa tête vient se coller au creux de ton cou, il t'embrasse, pensant que le désir nait en toi. Tu peux pas le rejeter, c'est contre les règles. Alors tu le laisses faire, t'obliges à lui faire face, te retourner pour qu'il embrasse tes lèvres. La vie est mal faite. Injuste et stupide. Tu regardes l'heure, encore une heure à tenir. Une heure qui va s'écouler lentement, te laissant aux mains de cet homme d'une cinquantaine d'année venu se donner le plaisir que sa femme ne peut plus lui offrir. Tu trouves ça répugnant. Comme si à son âge, son engin allait encore fonctionner. T'as envie de vomir, tu retiens ton souffle tellement t'es instable. C'est dur de faire face à ce genre de situation. De devoir mentir à ton frère jumeau pour que jamais il ne sache ce que tu fais. Un coup tu dors chez une amie, un autre soir tu vas passer ta nuit en boite et rentrer tard. Mais tu ne rentres jamais. Tu restes là jusqu'à ce que ton autre boulot t'appelles. Serveuse le jour. Prostituée la nuit. T'es pitoyable, mais la vie t'as rendu misérable et miséreuse. Tu pourrais envier toutes ses filles à papa, qui en un claquement de doigt, obtiennent tout ce qu'elles désirent. Mais au contraire, tu te moques d'elles parce qu'elles te font rire. Avec leur sac Louis Vuitton, Dolce&Gabbana et tout le reste. Tu ris de leurs manies de petites bourges coincées, qui prétendent avoir couché avec tous les mecs de la ville. Mais là, dans ce lit, sous ses draps, avec ton client, tu les jalouses. Parce que si t'avais leur richesse, t'aurais pas à devoir faire ça. Coucher pour l'argent. Coucher pour avoir un tant soit peu la chance de survivre. Alors quand ton regard croise le sien, tu quittes le lit. Tant pis pour le client et sa dernière heure. Tu te diriges vers les chiottes et tu dégueules tout ce que t'as. Y a plus grand chose, c'est surtout de la bile mais t'arrive plus à tenir. Il te dégoute. Tu te dégoutes. La vie te dégoute. T'as envie de mourir, te laisser crever en avalant somnifères et cachetons qui déglinguent. T'as plus l'envie de te battre et pourtant tu continues. Tu lutte contre cette chienne de vie pour pouvoir t'en sortir. Parfois ça marche, souvent ça rate. T'entends la porte qui claque. Qu'importe, le vieux à du se barrer, partir prévenir ton supérieur. Cette petite c'est une salope, c'est qu'une trainée. Voilà ce qu'ils pensent tout. Mais toi, tu t'en moques. Comme de tout le reste. Tu fais pas gaffe à leurs réflexions, à ce qu'ils disent sur toi. Qui sont-ils pour te juger après tout ? Toi tu ne le fais pas, alors pourquoi se le permettraient-ils ? Juste parce qu'ils ont l'argent, ils pensent que tout leur ai permis. C'est pitoyable. Un peu comme toi. Alors tu fermes ta gueule, tu dis rien parce que toi t'obtiens le fric en gardant ta langue dans ta poche. Tu retournes d'habiller, t'auras fini plus tôt, tant mieux. Ça te laisse un moment de répit avant d'attaquer ton job de serveuse. T'es crevée, à la limite de l'effondrement, mais t'avances, tu continues. Tu rentres chez toi, prends une douche et repars bosser. Ta vie est pas tranquille, ta vie c'est pas ce putain de long fleuve tranquille comme ils prétendent. Ta vie c'est l'enfer.

Un coup. Deux coup. Trois coup. Tes poings se déchainent, le sang se mêle à ta peau dorée, colorée. Ton souffle s’accélère, tes cheveux tombant sur ton visage. Mais tu t'en moques, tu continues. Tu frappes, jusqu'à n'en plus pouvoir. Jusqu'à ce que ta "victime" soit totalement assommée et ne puisse plus se défendre. Même si depuis le début tu as mené la danse. Tu te relèves, jetant ta crinière brune en arrière, soufflant sur les mèches restantes. Tu craches au sol, un trainée de sang s'étant glissée dans ta bouche. Tu observes la personne à terre, une blondasse, une fille à papa, comme toutes les autres. Elle n'aurait jamais du te critiquer, te sortir que tu n'es qu'une prostituée inutile qui ferait mieux de se jeter sous un train. Tu l'as tué, à moitié. T'es une bagarreuse, tu supportes pas qu'on te réduise à néant, quand bien même c'est la vérité. Alors tu l'as frappé, jusqu'à ce que sa mâchoire soit défoncée, jusqu'à ce que le sang tâche sa belle robe pastel de princesse, jusqu'à ce que tes poings eux mêmes pissent le sang. Puis tu t'en vas, comme si de rien n'étais. Tu la laisses là, baignant dans son sang et dans sa peur. Tu fuis loin de cette fille qui pourra probablement te causer des problèmes. La fille à papa qui va demander le parfait avocat pour te coincer et te foutre en cellule. Mais tu t'en moques, tu vas aller te poser dans un coin tranquille et visiter un tout autre monde. Tu vas rendre visite à ton dealeur favori, Andy. Prendre son petit sachet de poudre blanche magique, que tu vas mélanger à un cachet rose. Puis après, tu vas probablement passer la nuit avec lui, dans son lit, sous ses draps. T'en sais trop rien. Mais tu veux t'évader, t'échapper. Te construire une autre vie, différente de celle-là. Qui est plus simple, moins compliquée. Alors ouais, tu vas prendre ses deux trucs, faire un cocktail explosif et te laisser aller à cette excitation folle et intense. Le souffle lent, le mélange des corps, t'aimes te perdre dans cet autre monde. Avec lui notamment, c'est le seul qui arrive à ne pas te répugner. Le seul qui arrive à glisser au creux de tes reins sans que tu y sois obligé. Andy c'est ton dealeur que tu payes en nature, manque de fric, manque de tout. C'est le seul qui a le droit de te toucher en dehors de ton boulot. C'est étrange, mais c'est ainsi.

Bébé, faut qu'on y aille, il est tard. La voix de ton frère parvient jusqu'à tes oreilles. Tu lèves la tête et pose tes yeux dans les siens. Un sourire au creux de ses lèvres, tu le lui rends. La nuit dernière t'étais totalement stone, t'es pas encore entièrement remis de ta pagaille et ton frère ne doit rien voir. T'as pas envie de le décevoir, pas envie de lui montrer que t'es faible. Comme votre mère. T'as pas envie non. Parce que tu sais que si un jour il l'apprend, il va partir, te laisser seule, t'abandonner. Et t'as pas envie que ça arrive. Ton frère, tu l'aimes, plus que de raison, plus que la normal. Ton frère, c'est le seul qui comprend la misère dans laquelle vous vivez. Mais il ignore une partie de toi. La droguée. La prostituée. La fille qui cogne sur tout ce qui bouge, qui critique et qui d'après toi le mérite. Il ignore que t'es plus sa petite princesse, que t'as grandis, trop vite, beaucoup trop vite. Vous avez le même âge et pourtant, la vie vous a rongé jusqu'au sang, montrant vos os. Votre chair égratignée, mordue de toute part. Ton frère, tu l'aimes. Oh oui, tu l'aimes. Et pourtant, tu lui mens, tu te détruis intérieurement, entièrement, mais lui n'en sait rien. Lui qui connait tout tes secrets en général. Il ignore qui tu es devenue. En même temps, tu as peur. Peur de sa réaction. Peur de le perdre. Peur qu'il disparaisse à tout jamais. Bébé, tu bouges. Tu sors de ta rêverie, sors de ce monde dans lequel tu te vois sans lui. Non, ça te tirailles le cœur, ça te déchire entièrement. Non, il ne peut pas partir, pas sans toi. J'arrive. Tu lui murmures. La vérité, c'est que t'as pas envie d'y aller, ou plutôt tu peux pas y aller. T'es censée aller bosser, jouer la pute pour les riches du quartier, pour les beaux connards de services. Simplement, tu peux pas échapper à ton frère, pas là comme ça, pas maintenant. Alors tu lui donne en nouveau mensonge. J'viens de penser que je devais finir un truc important. J'te rejoins après, dans une vingtaine de minutes. Il te regarde, te détaille, il a l'air convaincu, mais toi t'es mal. Tu te sens mal à l'aise, tu doutes de ta crédibilité. Okay bébé. Tu m'envoies un texto. Tu hoches la tête. Bien sur que tu le feras, enfin pas vraiment. Avec ton job de pute, t'as pu t'acheter un bon téléphone. C'est pratique les clients qui se défoncent complètement et qui laissent trainer leur téléphone, les oublient et n'y pensent plus après. T'as pu gratter un Iphone comme ça. Ton frère n'a jamais cherché à savoir comment tu l'avais obtenu. La porte se claque, tu te prépares, c'est parti pour une nouvelle soirée à jouer les filles de joie. T'en as pas envie, tu préfèrerais rejoindre ton frère et passer la soirée avec lui. Parce que tu sais qu'un jour il finira par dévoiler ton "secret" et là, ça sera ta fin. Car toi sans lui, tu ne peux survivre...

Maintenant que ton superkid est crée, que ta fiche est validée, tu vas pouvoir faire tout ce que tu veux Mais avant, pour te guider, voici quelques liens utiles :
Pour faire évoluer ton personnage, il te faudra des liens, alors n'hésite pas à aller voir par ici pour créer ta propre fiche et aller voir celles des autres. Tu auras peut-être besoin d'un logement, et d'un emploi, dont tu pourras faire ta demande là. Si tu as d'autres demandes, des suggestions, c'est pas très loin, juste ici. N'oublie pas de demander à archiver un sujet s'il est terminé, là.
Évidemment, tu peux aussi créer ton propre scénario de ce côté, ou même en choisir un qui te plaît.

Enfin, il n'y a pas que le RP, tu peux aussi flooder à volonté, parler de ta dernière série préférée, ou nous montrer tes oeuvres d'art, cours donc par là !

Et surtout, bon jeu parmi nous !