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 que désirs deviennent souvenirs. (sandro)

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D. Isaura Khelil
D. Isaura Khelil
INSCRIT(E) LE : 30/06/2014
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MessageSujet: que désirs deviennent souvenirs. (sandro)   que désirs deviennent souvenirs. (sandro) EmptyDim 6 Juil - 12:17

que désirs deviennent souvenirs.

   

You and I go hard, at each other like we're going to war. You and I go rough, we keep throwing things and slamming the door. You and I get so, damn dysfunctional we stopped keeping score.

elle est belle, l'enflammée. l'indésirée. elle oeuvre dans le labyrinthe que représente l'endroit où elle officie. serveuse. pas vraiment ce qu'elle voulait faire ici. la malheureuse. elle se change les idées en passant dans les rangs de tables et de chaises, dans ce capharnaüm qu'est l'Irish & Co. un sacré bordel. à contrario, dans son coeur et ses tripes, il n'y a que de l'artificiel. et sandro, toujours sandro. de nombreux jours qu'elle n'a pas aperçu son minois au coin d'une rue. de nombreux jours aussi qu'elle ne l'a pas enlacé, ballotant entre amitié et quelque chose de plus profond ; de plus risqué. la dernière fois, ce n'était pas pareil : pas comme d'habitude. c'était plus rude. plus distant. sanglant. quelques regards échangés, à peine quelques paroles venues briser l'air, et plus rien. un baiser déposé sur le coin des lèvres et un "à la prochaine".

elle ne sait pas comment les qualifier. tout comme elle ignore ce qu'il lui inspire : si sentiments elle a développé. elle refuse de se laisser envelopper dans la toile de l'amour, tissée par une araignée appelée cupidon. sandro n'est pas différent des autres : pas digne de son coeur. pas digne qu'elle sacrifie sa liberté, son crédo. et pourtant, elle enchaîne bourdes sur bourdes ce soir. déjà quelques verres - vides, bien heureusement - sont venus se briser sur le sol, cachés par la lumière tamisée. elle l'a bien senti, la belle abrutie, que quelque chose n'allait pas dans sa relation avec son ecchymose. parce que c'est ce qu'il est : un coup planté dans sa chair, quelque chose de douloureux et de si beau à la fois. en ce moment, elle ne rêve que d'une chose : être affranchie. de lui, de ce qu'il lui inspire, de la douleur et du bonheur qu'elle ressent lorsqu'il n'est pas là. et surtout lorsqu'il passe son bras autour de sa taille, lorsqu'ils discutent autour d'un café, échangent quelques baisers. elle est même nostalgique de ces moments où ils s'engueulaient à tout va, se maltraitaient pour mieux se réconcilier.

la musique tambourine dans la pièce, faisant écho à son coeur meurtri, à son coeur affaibli. ils ne sont rien, et ils sont tout. enfin, surtout lui. elle n'a qu'une envie : se perdre dans ses beaux yeux amoindris par sa vie. mais il n'est pas là : elle ne peut rien faire qu'attendre. espérer. brûler. apprendre de son absence. lui, son essence.

elle pose son plateau, accuse les remarques acerbes du gérant qui lui reproche son indifférence. elle sort son téléphone portable, l'arrache au mode veille. aucun nouveau message. aucun appel. elle pourrait, elle, le faire. elle, lui donner des nouvelles. lui murmurer à quel point elle se sent seule, à quel point elle aimerait comprendre pourquoi il est si distant, si absent. mais elle est fière. elle veut qu'il vienne de lui-même, alors il viendra. elle a été éduquée comme ça, la belle orientale, avec son goût doux et sucré de miel : on lève la tête, on se tient droite et on ravale sa tristesse. on se montre digne ; jamais on ne supplie. quelle guigne. elle hoche la tête pour son "patron", sans n'avoir écouté aucun mot. abdication feinte, pas d'atteinte. elle relève les yeux, range l'objet de ses maux dans la poche de son jean moulant et repart entre les tables et entre les gens présents qui profitent de ce week-end florissant.

elle aimerait pouvoir en profiter, elle aussi. mais voilà quelques temps que papa a cessé d'être gentillet. qu'il lui a chuchoté qu'elle était adulte, et qu'elle devait assumer. mais tout d'un coup, voilà qu'elle semble l'apercevoir. « san... » elle commence, mais se ravise. ce n'est pas lui. elle se mord l'intérieur de la joue, déglutis sa haine de s'être fourvoyée et d'avoir tant espéré. quelle idiote elle est, de tant vouloir de son attention : elle n'est pas son jouet. leur histoire, ce qui les lie, tout ça n'est qu'une illusion. ils perdent leur temps ensemble, profitent de leur jeunesse à deux... mais non, jamais elle ne sera dépendante de ses sourires, de ses regards et de ses appels ou de ses textos. elle vaut mieux que ça. alors elle continue de travailler, en tentant d'oublier cette amertume et cette désolation qui ne cessent de la tirailler.
   
lumos maxima
   
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Sandro Oliveira
Sandro Oliveira
INSCRIT(E) LE : 27/06/2014
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MessageSujet: Re: que désirs deviennent souvenirs. (sandro)   que désirs deviennent souvenirs. (sandro) EmptyMar 8 Juil - 19:42




IL PLEURE DANS MON COEUR



Ta gueule. Deux mots. Muselière ou bâillon. Il dompte sa conscience et ses états d’âme toujours de la même façon. A la dure. A la sauvage. Il avance, Sandro, claque le bitume. Mains dans les poches. Il salue çà et là, des visages « connus », se carre royalement des visages « inconnus » . Oliveira, il ne fait strictement aucun effort. Ses lèvres se tordent d’un sourire, encore des salamalecs sans queue ni tête qui lui prouvent qu’il ferait mieux d’arrêter de fréquenter le monde. Qu’il ferait mieux de le façonner, ce monde. De le broyer et de sélectionner. Il ne choisit pas, Sandro. Il se contente d’embrasser. D’enlacer. D’accepter. C’est.fini. Il allume sa clope et inspire longuement, tirant une latte comme le condamné qu’il n’est pas. Il a le regard mi-clos, des idées pas nettes qui se frayent un chemin dans sa boîte crânienne. Il pense à elle. Isaura. Dalila. Khelil. Comme un pic d’adrénaline qui lui vrille la circulation, il se sent un peu là-haut. Quoique. Pourquoi ? Au « pourquoi » s’ajoute le « comment ça s’fait » ? Au « comment ça s’fait » s’ajoute le « putain ». Le bordel de merde. Quoi. Pas besoin de tout ça. De ces pensées parasitées par l’image de cette hyène dont il ferait mieux d’oublier jusqu’au nom. Non. Il refuse, Sandro, l’avilissement. Les battements de cœur et les regards illégaux. Pas possible. Il veut voir d’autres horizons. Des horizons bien gaulées à la jugeote avortée histoire de ne pas avoir à « discuter ». Parce qu’il sait. Les filles, elles saoulent. Les filles, elles exigent. Elles veulent qu’il leur fasse la « conversation ». Il parle pas les mots, Sandro, il parle le silence. Il comprend les faits et gestes. Les pesos. La zik. La liberté, il y est attaché. Sa. Sa liberté. L’indépendance. Ou les synonymes, il crache, là, sur les antonymes. Sandro. Il attrape son cellulaire et hésite. Grandement. Longtemps. Puis. Puis, Oliveira, il hoche la tête et fourre son i-phone au fond d’sa poche. Aurevoir. Aurevoir quand ? – Plus tard. Il déglutit et se saisit à nouveau de sa belle longiligne. Il la crève, disperse ses cendres. Il hume l’air frais. La nuit est jeune. La nuit lui chuchote quelques paroles obscènes, elle l’invite au vice. Sandro, il est accro à la douce tonalité de cette voix qui vient de loin. Qui vient de là. De nulle part et ailleurs. Inconsciemment, il se retrouve planté face à ce qui lui parait être un bouiboui de second ordre et le Irish & Co.

Il fait le pied de grue. Il fait le pied de grue. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est quoi cette maudite expression ? Que quelqu’un lui explique. Il se perd dans ses questionnements pourris jusque la moelle. Des secondes qui mutent en minutes qui muteraient en heure s’il avait le temps. Sandro, il n’a pas le temps. Il n’a pas son temps. N’a plus le temps. Il le sent fuir, il tend les bras, les doigts, le caresse à peine qu’il est déjà loin. Avec lui, s’tire sa jeunesse. Il est là, fidèle au poste et n’a pas les tripes. Il s’en allume une autre, puis, une autre, une autre et là, il prie. Abhorré d’être aussi con. Il est exactement l’irrémédiable con qui reste debout comme un con, face à un bar-restaurant pour les cons où elle travaille, sa conne. Quatre foutus mètres le séparent de la belle orientale. Quatre mètre comme quatre kilomètres. Il est déjà essoufflé, déjà lessivé. Casse-toi qu’il pense. T’as absolument rien à faire là. Il a les mâchoires crispées, les yeux dominateurs. Il fixe un but. Pirate, il sait où se trouve le trésor mais le traite comme de la camelote. Il connait le nec plus ultra mais s’contente du niet plus ultra. Sa norme.Il est dans le déni le plus effroyable et il y reste, abominable.

Il compte les minutes. Fixe les aiguilles de sa montre. J’y vais. J’y vais pas. J’y vais. J’y vais pas. Pilotage automatique. Plop il pousse la porte. Plop – il s’installe à une table. Plop – il la cherche du regard. Boom-boom, il l’a vu. La voit. Sans voix. Il a la gorge qui d’vient sèche. Il détourne pas les mirettes et poursuit son viol oculaire, impunément. Elle est belle, ouai. Ça, il le sait depuis toujours mais. Il y a toujours un mais qui vient tout exploser. Y’a comme un truc. Un truc. Qu’il saisit pas, Sandro. Il fait blocage. Il aime bien ce coin douillet cet entre-deux. C’est mieux. Pas douloureux. Ça coûte rien. L’avare. Cette vue le soumet presque à la torture alors, il finit par la héler. Il siffle dans l’irrespect. « Khelil ». Ca fait presque un bail. La nuance où est-ce qu’elle est ? « Tu te fais rare ». La feinte culottée. Accuse avant qu’on t’accuse. Stratégie d’évitement. Survie. « T’as l’air d’aller ». Pas de ça va. Pas de bonsoir. Pas d’espoir. Non. Sandro, il ne  sait pas c’que c’est. Il ignore ou il hait. Il n'aime pas. Pas comme il faut.en tout cas.
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D. Isaura Khelil
D. Isaura Khelil
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MessageSujet: Re: que désirs deviennent souvenirs. (sandro)   que désirs deviennent souvenirs. (sandro) EmptySam 19 Juil - 13:33

que désirs deviennent souvenirs.

 

You and I go hard, at each other like we're going to war. You and I go rough, we keep throwing things and slamming the door. You and I get so, damn dysfunctional we stopped keeping score.

elle hésite, bute. elle ignore la chose à faire. à ne pas faire. tourments, regrets avoisinés, liberté. sandro, il est pas pour toi. et il est encore moins à toi. elle soupire, passe une lavette distraitement sur les tables qui s'allongent à perte de vue. ces tables où, quelques fois, elle a flirté avec lui. où ils se sont perdus, tous deux, dans le trop connu. les étreintes, les baisers, les soupirs... et le plaisir. toujours le plaisir. et la déchéance, l'insolence. combien de fois ont-ils bravé l'interdiction en ayant des gestes trop passionnés l'un pour l'autre, en oubliant cette limite qu'ils se sont tous deux imposés ? impossible à briser. ils seront des potes. des amants. des inconnus. des tarés. des connards. les barrières ne se baisseront jamais. et surtout, jamais ils ne seront plus qu'un de ces termes à la fois.

ils oscilleront entre l'un, entre l'autre, s'attarderont parfois mais jamais ne se poseront dans ces termes. jamais ennemis, jamais amis et jamais amoureux. pas l'un de l'autre ; pas du tout. liberté. égalité. fraternité. ils ne sont pas égaux. il est son jouet : elle est le sien. ils sont libres, chacun de leur façon, chacun de leur côté. tout comme ils sont dépendants des regards biaisés, des mots soufflés, des gémissements proférés. et surtout, ils sont comme frère et soeur : là l'un pour l'autre. absent aussi quand il le faut : quand ils ne peuvent pas supporter d'être l'épaule sur laquelle pleurer.

elle sort de ses pensées, la belle orientale. prend conscience de la réalité. de ce monde, des clients du bar ; invités dans un endroit qui ne leur appartient pas et où ils devront payer. et soudain, son coeur manque un battement. aussitôt, dès qu'elle entend le timbre de sa voix, l'adrénaline pulse. vrille ses tempes. annihile son estomac, lui donnant envie de vomir ses tripes. "j'te déteste" elle voudrait gueuler. ça ferait du bien de dire, une fois, la vérité. sauf que ça l'est pas : c'est qu'un vulgaire mensonge. elle réprime son envie de lui sauter dans les bras, de redevenir l'adolescente qui sommeille en elle. et en même temps, elle le giflerait tant et tant que ses joues deviendraient deux cratères si elle le pouvait.

elle s'approche à pas de loups, gracieuse et féline, méfiante aussi. ses prunelles s'ouvrent à peine, deviennent deux fentes aussi pernicieuses que les yeux d'un serpent. « oliveira. » elle crache, ravale son venin. toute de douceur, elle ajoute. « sandro. » ses mots sont une caresse, un bénédicité afin qu'enfin, il lui explique pourquoi cette distance, pourquoi cette absence. son phrasé est comme un poing dans le ventre, un poing dans son visage. comme un poing qui resserrerait son étreinte sur son myocarde qu'il détient, ô bourreau. ô victime.

« je bosse. je suis pas rare : tu sais où me trouver. le truc, c'est que t'as pas envie. de bouger ton cul de ton p'tit train-train. de m'faire savoir que j'existe. j'ai tort ? » elle est bagarreuse, la jeunette. il n'en ressortira pas indemne. les mots qui sont sortis de ses lèvres ont creusés des sillons sanglants dans la peau de la belle isaura. sa main vient flirter avec l'épaule de son prince charmant. quelle blague. ses ongles malmènent sa chair alors qu'elle fixe plus intansément et plus méchamment l'objet de ses malheurs. « ça va. » elle dit simplement. pas de "et toi". pas de "j'ai souffert ton absence". ce serait synonyme de faiblesse, et ça, elle ne peut l'accepter. « je peux faire quoi pour toi ? je suppose que tu ne viens pas ici pour moi. » elle déclare, odieuse. elle aimerait qu'il lui prouve le contraire, qu'ils cessent d'être dans une période de guerre. mais elle, elle ne fera pas le premier pas. parce qu'elle est blessée d'avoir été délaissée. parce qu'elle pensait mériter mieux, elle pensait être aimée d'une certaine manière. et qu'elle s'est trompée.
 
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