jo, elle est parisienne. elle a tout quitté après avoir empoché son bac mention assez bien, à cause d'une promesse scellée sur les lèvres de son défunt petit-ami. le con qui s'est perdu entre ciel et terre dans un accident de voitures, le con qui est pas assez intelligent pour mettre un casque quand il roule en scooter, sûrement pour s'donner un genre, avoir l'air badass. alors, les plans d'avenir bouleversés, elle s'est envolée seule vers lisbonne accompagnée de ses yeux uniquement pour le pleurer. jo, elle s'donne un genre, elle veut faire la gamine chiante jamais satisfaite, qui veut tout vivre, qui a peur de rien, qui braque les petits supermarchés au coin des rues quand elle veut s'envoyer de la bière. mais en réalité, jo est lâche, jo n'a envie de rien, jo n'est pas courageuse, jo n'a jamais fumé, sniffé, ou autres trucs débiles, qu'elle pense secrètement. jo n'est rien, jo n'a pas de fond, jo n'assume pas, jo est nulle, jo ne grandit pas, jo n'est qu'une garce propre sur elle. mais elle a envie de vivre son adolescence perdue, alors elle essaye, elle se tente, elle viole les lois, mais la peur qui grandit au même rythme que ses fraudes au creux de sa gorge pour se détendre, pour se vider la tête, elle aime plonger la tête la première dans l'eau, tout oublier, noyer ses sentiments dans l'amère. surfer, se brûler l'épiderme, nager, voler sur l'eau, s'éclabousser l'âme. mais aussi elle skate, et elle fait partie d'une sorte de "gang", soudé comme les doigts de la main. ils sont sa source de bonheur, son artiste de sourire, sans eux, elle se demande vraiment comment elle ferait sans eux, si elle se couperait pas les veines, si elle s'arracherait pas les tripes, pour vivre une meilleure existence là-dessous. ils sont son bonheur, tout simplement. avec ces gosses, elle a l'impression d'être elle même, qu'aucune barrière ne sépare jo de josie, qu'elle peut s'exprimer sans avoir la peur d'être jugée. elle peut pas vivre sans eux en fait. elle ne sort jamais sans son portable, ses écouteurs, et elle est capable de pleurer pendant des semaines si elle a le malheur de casser ou perdre son porte-clé porte-bonheur. elle dit aux intéressés que c'est une sorte de bijou de famille, un héritage qui appartenait à sa grand mère -vu la laideur du porte-clé, c'est tout à fait plausible- mais en réalité, c'est son ex qui l'a volé pour jo. il a même gravé sur le métal un c accompagné d'un cœur pour qu'elle puisse le retrouver, toujours. jo malgré ce qu'elle peut affirmer, est très attachée à sa famille. en fait, on peut très facilement qualifier la tribu cobb comme étant parfaite : deux parents qui s'aiment, avec au milieu du tableau la jolie joséphine. d'ailleurs, histoire de rembourser en quelques sortes ses parents qui payent ses études, elle s'est vite trouvée un job à son arrivée à lisbonne, et vous pouvez maintenant la rencontrer à la discoteca amalia.