la maison. t'étais rentrée chez toi, pour une fois. ce bout de ta vie t'avait manqué. son odeur t'avait manqué. son bordel t'avait manqué. zola t'avait manqué. ça faisait une semaine que tu ne l'avais pas vu. t'avais l'impression que ces jours s'étaient transformés en année. t'avais été loin de tout. loin de lui, loin de ton appartement. t'avais presque oublié ce que c'était de revoir son visage. de sentir ses bras fins autour de toi. zola. t'aimais juste l'appeler. rien que son prénom te réconfortait. t'avais mis sept foutu jours à chercher l'homme, à chercher ton argent, à te faire entretenir. car c'est la seule chose que tu sais faire dans ta vie. t'avais pas eu de plaisir pendant cette période. t'avais besoin de te confier. te confier à ce peu de personnes que t'aimais. à ce peu de personnes auxquelles tu osais parler. tu l'avais vu. sa chevelure brune. elle t'avait tant manqué. t'avais couru dans ses bras. cette chaleur jamais tu ne l'oublierais. vous aviez envi de passer du temps. du temps ensemble. juste vous deux. nécessité évidente. vous aviez pris chemin en direction de ces salles. le cinéma était grand mais les gens se révélaient beaucoup. on chuchotait à l'oreille. on chuchotait les secrets au cinéma. ça avait l'air d'un lieu privé. personne ne s'entend parler. vous aviez pris deux tickets. main dans la main. on vous aurait presque cru pour des amants. si les gens savaient. mais ils ne savaient rien. t'aimais cette sensation alexy. un peu d'être unique. zola partageait ses secrets qu'avec toi. vous vous étiez plongés dans le noir. n'avez rien vu, ni entendu. vous discutiez seulement. le monde s'effaçait autour de vous. quand l'écran s'alluma. vous n'avez pas bronché. vous vous étiez juste regardés dans les yeux. l'amusement se lisait clairement dedans. mais seul zola pouvait le voir. pouvait le remarquer dans ton regard. « un film de cul. depuis quand tu veux me brancher zola ? » alexy connaissait parfaitement son orientation. son orientation sexuelle. mais elle aimait le charier. elle aimait.

Cela fait une semaine que tu n'as pas vu sa bouille. Bordel. C'qu'elle t'a manqué. Tu n'vas pas t'mentir. Vivre avec Alexy, c'est super. Cette fille connaît tout de toi. Et tu connais tout d'elle. Un peu comme des confidents, vous vous dites chacun de vos secrets ; qu'importe s'ils sont dégueulassent ou non. Et puis, de toute façon, t'n'es pas du genre à avoir honte de quoi que ce soit. Elle sait tout de toi. Elle sait ô combien t'as aimé ce mec, Eden, là, ouais. Elle sait ô combien t'aimes ta jumelle. Elle sait aussi à quel point t'es stupide, à quel point t'es docile et si souriant. Parce que tu l'as toujours été et qu'parfois, t'as l'impression de connaître cette belle brune qui te sert de colocataire depuis toujours. Pour fêter son retour, vous avez décidé de partir au cinéma. Rien de mieux qu'une séance plongée dans le noir, collés l'un à l'autre pour discuter tranquillement tout en regardant un bon film sur grand écran. Vous avez achetez vos tickets sans vous lâchez la main. Alexy sait que tu préfères les hommes et c'est pourquoi, vous êtes aussi proches. Enfin, peut-être que si t'avais été bi' ou hétéro, cela aurait été pareil ? T'en sais rien et tu préfères ne pas le savoir. Tu souris bêtement en allant chercher de la barbe à papa, puis l'entraîne vers les salles. Tu n'écoutes même pas lorsque l'on te dit le numéro de la salle et entre dans celle que tu crois être la bonne. « C'était la trois, non ? Ah merde ! J'ai oublié c'qu'il a dit le gros ! » Penses-tu sans pour autant demander à ton amie si elle, elle a retenu ou non le chiffre que l'on vous a donné. Ainsi, tu t'installes et elle prend place à tes côtés. Tu souris bêtement, un peu naïvement et ouvre la boîte contenant l'une de tes sucreries préférées. Le film débute tandis que tu murmures quelques phrases à l'oreille de la brunette. Au départ, tu ne portes pas beaucoup d'attention à l'écran, puis, quand un gémissement parvient à tes oreilles, tu clignes des yeux et te tournes doucement vers ce dernier. Oh bordel. Pourquoi c'est toujours sur vous que ce genre de conneries tombent ? Tu te tournes de nouveau vers Alexy et soutiens son regard. Tu sais qu'elle va te lancer une vanne ; tu la connais très bien. Tu fais la moue avant de rire, t'approchant de son oreille. « Pas ma faute … J'ai pas retenu le nom de la salle. » Tu lui embrasses la joue et attrapes une petite poignée de barbe à papa avant de l'enfouir dans ta bouche, savourant le goût sucrée qui émerveille subitement tes papilles. « Si j'voulais te brancher, j't'aurais déjà mis dans mon lit ! T'pourrais pas résister à mon charme ! » Dis-tu en bombant le torse, bien que tu ne sois pas si musclé que ça. Tu exploses de rire et poses ta tête sur son épaule. « Eh ... j'ai la flemme de bouger. On reste là quand même ? » Demandes-tu avant de lui faire les yeux doux. Et puis, un film de cul, c'est pas si mal. T'en as pleins dans ton ordinateur portable, d'ailleurs.

tu l'aimais tant cette bouille. tu l'aimais. surtout quand il racontait son tas de conneries. et il était gros. vous aviez ce lien entre vous. c'était presque psychique. il te comprenait. tu le comprenais. vous êtes étiez si reliés. ça en faisait fuir certain. « Pas ma faute … J'ai pas retenu le nom de la salle. » il t'embrasse la joue. c'était un simple baiser. sans complication. sans arrières-pensées. t'adorais ces gestes. tu donnais pas souvent le droit à cette tendresse. tu faisais tout un peu par machination. t'étais toi comme ça. toi alexy. dans le cas présent, c'était juste zola. juste lui. il avait le droit. tellement le droit. tu l'écoutes encore raconter les merdes qui sortent de ces lèvres. ces lèvres craquantes. quand tu l'emmerdais t'aimais bien les embrasser. il était mignon ce gars. « Si j'voulais te brancher, j't'aurais déjà mis dans mon lit ! T'pourrais pas résister à mon charme ! » tu le regardais faire. ce mec était un comique. c'était le genre d'action qui te marquait. elle resterait gravée dans ta mémoire. c'était le genre de souvenir qui ne s'oubliait pas comme ça. zola ne s'oubliait pas comme ça. cet abrutit bombait le torse. tu ne pus que lâcher un rire. zola, zola, zola. ce prénom, cette personne. t'étais un peu sa fan. et puis son rire. lui aussi serait gravé. il avait ce timbre agréable. ce timbre qu'on aimerait pour toujours entendre. tu sentis ses cheveux te frôler le coup. ils étaient si soyeux. tu passas ta main dedans. tu le faisais souvent. une habitude comme il y en a tant d'autres. il posa sa tête sur ton épaule. sa chaleur. tu la sentais. c'était si agréable. « Eh ... j'ai la flemme de bouger. On reste là quand même ? » comment faisait-il pour avoir les mêmes pensées que toi. ce gars était parfait. c'était juste zola. tu déplaças tes doigts près de son menton. tu le caressais. comme l'animal le plus doux du monde. comme un chat qu'on n'oserait un jour abandonner. c'était ton chaton. « bébé, je n'aurai jamais pu résister à ton corps sublime si tu me l'avais donné. surtout qu'on sait parfaitement que tu me l'aurais vendu de ton plein gré. » tu rigolais légèrement de tes propres conneries. t'étais exactement comme lui. vos propres bêtises vous faisiez rire. tu volais un bout de ce nuage rosé et sucré que ton palais quémandait. cette saveur t'enrichissait le palais. elle te rappelait un peu l'enfant cachait en toi. ça faisait un peu sortir ce côté naïf que t'avais tendance à oublier. « tu sais quoi chaton ? » la bouche pleine, tu n'attendis pas sa réponse. « j'ai pas envie de bouger mon cul non plus. puis le film te donnera peut-être quelques fantasmes avec ce nouveau boy. d'ailleurs parle-moi de lui un peu. eden c'est ça? il est beau comme toi au moins ? »

T'aurais jamais cru que ça puisse t'arriver un jour. Tomber sur un film de cul au cinéma. Haha. T'pensais même pas que c'était possible ; qu'il  passe des films pornos ici. Apparemment, si. C'est plutôt drôle et bon à savoir. M'enfin. T'imagines que certains doivent venir ici pour se toucher le boubou. Tu souffles en te disant que c'est vraiment dégueulasse, s'ils font vraiment ça. Comme si tu t'touchais l'boubou en public, toi. Non, jamais d'la vie. Et pourtant, les gens savent à quel point t'es innocent. Bon, OK. Parfois, tu t'grattes les fesses ou l'devant, mais ça fait quoi ? C'normal. C'est humain. Aussi humain qu'roter et péter l'air de rien. Tu souris en entendant le rire cristallin d'Alexy parvenir à tes oreilles. T'es content pouvoir la faire rire. Cela t'amuse un peu plus que tu ne l'es déjà. Et tu te fiches que certains regards se tournent vers vous l'air de dire « vos gueules ». Comme si t'allais te taire. Peuh ! Et puis quoi encore ? Faut pas pousser l'bouchon trop loin. T'es Zola. Et Zola ne se tait jamais. Même au lit. Enfin, ça dépend du mec. S'il sait s'y prendre ou pas et – pourquoi tu penses à ça, toi ? Tu tires la langue à ton amie, les yeux plissés à cause de l'énorme sourire qui étire tes lèvres. T'es tellement content d'la voir. Ca f'sait longtemps. Ouais ; une semaine, c'est long. Surtout quand il s'agit d'Alexy. Tu frissonnes en sentant la main de la brunette passer dans tes cheveux. T'adores quand elle fait ça. Tu fermes les yeux quelques instants. Un peu plus et tu t'mets à ronronner, mon gars ! Après avoir parlé, tu sens Alexy poser ses doigts sur ton menton et redresses la tête, plantant tes yeux azurs dans les siens. Elle caresse ton menton et tu frémis en souriant faiblement. Tu gonfles les joues, puis explose de rire, sans pour autant faire de bruit. Tu t'retiens d'en faire en fait. « Ah oui ? Et ça se serait bien passé ? T'sais que j'aime que les gens qualifiés moi ! » Dis-tu en rigolant. Bon, OK. C'est la vérité, mais là, il est question d'Alexy. Et puis t'es gay de toute façon. Mais t'es sûr que si t'avais été hétéro, t'aurais tout donner pour l'avoir dans ton lit. Elle est vachement sexy, la Vinheiro. Tu la regardes prendre un peu de barbe à papa, une lueur de malice faisant briller tes yeux. Elles doivent avoir un goût sucrée, ses lèvres maintenant. Tu souris bêtement en y pensant. C'est sûrement à cause de ton côté tactile et je m'en foutiste que les gens pensent qu'Alexy est ta petite amie. Parfois, les gens pensent même que t'es en couple avec d'autres filles. Alors qu'en fait, non. T'es juste comme ça. T'aimes être proche des gens. Leur voler des baisers, toucher leurs fesses ou encore, caresser leurs cheveux est tout à fait normal pour toi. T'es un peu enfantin. Un peu innocent. Bien qu'au lit, tu n'es plus vraiment la même personne. Tu la regardes en souriant, mais ce sourire s'efface bien vite lorsqu'elle parle d'Eden. Eden. Ca date de quatre ans, quand même. Est-ce que t'aurais murmuré son prénom quand tu squattais son lit l'autre fois où vous avez dormi ensemble ? Tu te raidis et déglutis, tes doigts venant triturer le bas de ton t-shirt. « Mmh … E-Eden ? Pourquoi tu m'parles de lui ? O-on était ensemble … y'a longtemps. Mais il habite plus ici … » Tu souffles et baisses les yeux, enfouissant ton visage dans le coup d'Alexy. Tu prends une grande inspiration, puis retrouves ton sourire d'abruti en un rien de temps. T'embrasses la joue de la brunette, puis sourit d'un air narquois. « Mais bon, il loupe de bons trucs ! T'sais qu'aucun d'mes coups ne s'est jamais plains d'moi ? C'est pour dire. J'suis juste … Un bijou. Une merveille. » Te vantes-tu avant de passer ta langue sur tes lèvres. Tu souris puis te tournes vers l'écran. « Toi. T'as quelqu'un dans ta vie ? C'fait longtemps qu'on s'est pas vu … T'as rencontré quelqu'un ? » Tu demandes, un peu jaloux malgré toi. Mais t'es comme ça, Zola. T'supportes pas d'voir tes proches s'éloigner de toi. T'as peur d'être abandonné, encore une fois.

tu vois zola dans ses pensées, mais t'aimes pas trop quand il fait ça. zola ne devrait être qu'avec toi, parler avec toi. tu supportes pas quand il est tracassé comme ça. non. puis tu t'en rends compte. les pensées viennent dans ton esprit. simplement, facilement. Ça faisait trop longtemps que vous vous n'étiez pas vus. trop longtemps. t'as parlé d'eden. t'as merdé. la conne que t'es. tu le vois dans son regard. zola n'a pas être comme ça. il est mal. il parle avec humour mais il ne fait que cacher ses blessures. et elles sont grosses putain. t'as toujours le mot qui faut pas. m'être la mine au gens, tu sais faire que ça alexy. personne ne le remarquerait. mais toi si, c'est ton zola de toute manière. t'es énervée contre toi-même, mais contre ce bâtard qui lui a fait du mal. tu vois cet air nostalgique dans son regard fondant. personne n'a le droit de lui créer ce genre de sentiment. jamais même. c'est ton chaton, on a le droit qu'à le caresser. et encore, tu voudrais être seule à avoir ce droit. le nuage rosé que tu manges t'écœure soudainement. c'est comme-ci tu ressentais la douleur de zola. il regarde tes lèvres. tu le remarques. encore facilement. il essaie de distraire l'attention. d'oublier un peu ce que tu viens de dire. tu le sens dans ton cou. il est mal, vraiment mal. t'as pas assuré sur ce coup alexy. il raconte encore des bêtises. il se planque zola, il se planque. il souffle, re-souffle. il est hésitant. trop. il aime pas parler de ce connard d'eden. tu le ressens. il attrape le bout de son tee-shirt. putain, t'es la pire des connes alexy. salope de mauvaise coloc'. il t'embrasse la joue le petit zola. mais tu mérites pas son amour. pas quand tu le fais souffrir comme ça. ce mec avait pas le droit de l'abandonner. il l'aimait réellement, ça crève les yeux tellement ça se voit. « Mais bon, il loupe de bons trucs ! T'sais qu'aucun d'mes coups ne s'est jamais plains d'moi ? C'est pour dire. J'suis juste … Un bijou. Une merveille. » encore, encore. il a cet air vantard. tu la connais bien cette tête. il fuit ses émotions zola. il déteste montrer qu'il est mal. surtout devant toi. alexy. « oui je comprends. ce gars a raté sa vie sérieux. partir et ne plus t'avoir dans son lit? je crois qu'il peut déjà se pendre tellement il sera en manque de toi. toi aussi. tu te laisses prendre au jeu. enfin, à son jeu. le besoin est évident. il a besoin de zapper cette période. cette période de merde dans sa vie. « Toi. T'as quelqu'un dans ta vie ? C'fait longtemps qu'on s'est pas vu … T'as rencontré quelqu'un ? » tu le sens se rapprocher de toi. il pose cette question mais tu le ressens. il a posé cette parce qu'il le devait. un peu comme s'il était obligé. il est jaloux. tu devrais pas aimer ce sentiment pourtant c'est tout le contraire. t'as encore plus envie de le serrer dans tes bras. lui dire qu'il est unique et que jamais tu ne le quitteras. mais ça serait une promesse en l'air. ton corps, tes poumons ne veulent pas que tu lui dises ça. t'as pas le droit de lui dire ça. « non je t'appartiens corps et âme mon beau zola. » tu ricanes. un peu. puis tu t'arrêtes. soudainement. t'as ce regard dans le vide. le vide. il représente un peu ton cœur. ta tête. t'es seule dans le fond. t'as encore cette impression là qui vient t'emmerder. puis tu te souviens. c'est flou. très flou. « j'ai rencontré un gars. mais comme d'hab c'est pas le bon. puis, en plus. je crois, je crois vraiment que j'ai merdé sur ce coup là. » tu commences à te gratter les bras. ça monte encore et encore. t'es stressée. emmerdée jusqu'au cou. ton salopard de cœur s'est encore dévoilé. tu vas encore te faire saigner. de toute manière tu sais faire que ça. saigner. « c'est mon cousin, zola. mon cousin putain tu te rends compte ? je sais pas trop ce que je fais en ce moment, je... » tu termines pas ta phrase, t'as juste plus les mots. plus les mots pour affronter tes sentiments. tes sentiments interdits pour le sang en commun que t'as en lien avec ce gars.